EDEL004 - Aug 2021 - Juli Lee

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Juli Lee

Klaus Club, Klaus:elle, Kiki, Affentheater, Nachtschwärmer - Zürich

  • Ne se confiner dans aucun genre est ce définirait le mieux Juli Lee. L’artiste sait combiner de manière non conventionnelle des rythmes groovy, des lignes de basse entraînantes avec des éléments d'une grande variété de styles et malgré cette diversité, réussit à créer un son homogène. Son style est un mélange accrocheur et dansant de House et Techno ou comme elle le décrirait : "Je joue de la musique entre 116 et 126 BPM".

    Juli Lee ne croit pas en la division musique underground et musique commerciale. "Un morceau est bon parce qu'il est bon et ne devient pas forcément moins bien juste parce que plus de gens l'écoute". Néanmoins, Juli essaie toujours de faire découvrir à son public de nouveaux morceaux peu connus car elle pense qu'il est du devoir d'un DJ de diffuser toute bonne musique qui aurait pu se perdre ou même ne jamais avoir été découverte dans le flot contenu des nouvelles productions d'aujourd'hui.

    Un autre moyen important d’évoluer dans sa passion a été de produire ces propres morceaux. Plusieurs de ces titres sont sortis sur des labels tels que Myr, Well Done ! ou 136º Recordings. Son talent de musicienne l'a déjà amenée à se produire dans le monde entier. Juli Lee est également résidente du célèbre Klaus Club de Zurich depuis 2019 et a été publiée par BlackBox.

    "Le moment où vous partagez de la musique avec d'autres et où vous réalisez, que tout le monde dans la pièce ressent la même émotion que vous, une émotion déclenchée par le son qui sort des enceintes, est l'une des formes d'amour les plus pures que je connaisse."


    La crise sanitaire du Covid-19 a impacté, depuis le mois mars 2020, tous les secteurs de la musique et bien évidemment les artistes. Le CHOCOLATE a profité de l'occasion pour leur permettre, par le biais de quelques questions, de partager leur point de vue sur la situation.

    Juli Lee, comment as-tu vécu toute cette période quand l’artiste ne peut plus aller à la rencontre de son public ?

    J'ai eu le sentiment qu'une partie importante de moi ne pouvait pas s'exprimer. L'échange musical avec les gens est un moyen important pour moi de communiquer et de me connecter aux autres. Je sentais un vide en moi. Au début, je n'avais pas non plus envie de chercher de la nouvelle musique de club, car cela me rendait triste de ne pas pouvoir la partager avec les autres.

    Est-ce que cette année sans dates t'a permis de te recentrer sur la création musicale ?

    Oui… J'ai eu quelques heures de plus que d'habitude à consacrer à mes productions. J'ai aussi fait des essais et me suis aventurée dans des domaines pour lesquels je n'avais autrement jamais ni le temps ni le loisir. Pour cela je suis reconnaissante.

    As-tu tenté de jouer en live streaming sur le net ? Que penses-tu de ce mode de diffusion ?

    Durant le premier confinement, j'ai fait beaucoup de live streams. Durant le deuxième, en automne/hiver, j'en ai fait très peu. Mais j'ai aussi eu l'impression qu'il y en avait moins de manière générale, tout le monde en était un peu sursaturé. Les live streams sont bien, mais ils ne remplaceront jamais le rassemblement physique car cela enlève exactement ce dont il s'agit. Un moment de partage, de communion entre le DJ et son public.

    De quoi vit-on en attendant la réouverture des clubs, festivals et autres événements alternatifs ?

    J'ai reçu quelques aides du canton, j'ai enseigné et travaillé sur divers petits projets. J'avais aussi, par précaution, mis un peu d'argent de côté, car je suis indépendante depuis un certain temps et je suis plus sereine en sachant que j’ai un petit coussin financier.

    Est-ce que tu penses que les gens ont envie de revenir dans les clubs et festivals ?

    Oui, absolument. Je pense que cette expérience de retrait a rendu tout le monde un peu plus conscient de l'importance de ces moments partagés entre nous, êtres humains. C'est tout simplement différent d'écouter un morceau avec deux ou trois amis dans son salon que de partager ces moments dans une salle remplie de gens que vous ne connaissez pas forcément, mais avec lesquels vous êtes connectés par le dénominateur commun qu’est la musique, quand l'air est tellement chargée d'émotions partagées par tous que cela décuple les siennes. Je ne sais pas dans quelle direction la scène va se développer, notamment en raison de la pandémie mais je suis sûr qu'elle va continuer.La musique devrait redémarrer dans des petits lieux, des scènes en plein air. Ton été va ressembler à quoi ?

    Mon agenda se remplit continuellement. Je suis très excitée par cet été et j'attends chaque concert comme un petit enfant. J'ai déjà des réservations jusqu'en octobre, mais qui sait comment tout cela va se passer. J'essaie de m'imprégner de toutes les expériences communautaires et de vivre le moment présent.La division de notre société n'est devenue vraiment visible qu'avec la pandémie et je pense que nous en avons vraiment besoin pour nous rappeler nos points communs. La musique y contribue. Peut-être y aura-t-il un peu plus d'amour et de joie à redécouvrir le sentiment d'unité sur les pistes de danse cet été.

  • Juli Lee (Klaus Club, Klaus:elle, Kiki, Affentheater, Nachtschwärmer - Zürich)

    Not to bow to any genre is part of what gives Juli Lee’s music it’s attraction. Unconventionally she combines groovy rhythms and driving basslines with elements of a broad variety of well selected styles and succeeds to create a homogeneous sound, despite diversity. The bottom line of her sound is a danceable catchy mix of House & Techno or as she would describe it: "I play music between 116 and 126 BPM".

    She does not believe in the division in underground and commercial 
music. “A track is good because it’s good and not necessarily worse just because more people listen to it.” Nonetheless she always tries to get the crowed with new, not yet overdosed sounds and thinks that it is the duty of a DJ to spread good music that easily gets lost and undiscovered in the flood of information in our social media society.

    “The moment when you share music with others and you realize, that everyone in room feels the same, triggered by the sound coming from the speakers, is one of the purest forms of love I know.”

    Another important vehicle for letting her environment participate in the music was the production of Juli Lee's own tracks.In the meantime, this has led to various releases on labels such as Myr, Well Done! or 136º Recordings.  Her talent as a musician has already led her to perform around the world. Juli Lee is also a resident at the infamous Klaus Club in Zurich since 2019 and is published by BlackBox.

    Since March 2020, the Covid-19 health crisis has had an impact on all sectors of the music industry, and of course on artists.The CHOCOLATE FESTIVAL has taken the opportunity to allow them, through a few questions, to share their views on the situation.

    Juli Lee, how did you feel though this whole period while artists weren’t allowed to go and meet their public?

    I had the feeling that an important part of me could not express itself. Musical exchange with people is an important way for me to communicate and connect with others. I felt a vacuum inside of me. Also at first I didn't feel like looking for new club music, because it made me sad not to be able to share it with others.

    Did this year without gigs allow you to refocus on your musical creation?

    Yes it did…I had some more geeky hours than usual for my productions . I have also tried things out and ventured into areas for which there was otherwise no time or leisure. I am grateful for it.

    Have you tried to play live streaming on the net? What do you think of this method of distribution?

    In the first lockdown I did a lot of livestreams. In the second intermezzo in autumn/winter, I did very few. But I also had the feeling that there were fewer DJ livestreams in general, because everyone was a bit oversaturated with them.It takes away exactly what it's all about. The common moment, the communication between DJ and audience. Livestreams are ok, but they never replace the physical gathering.

    What did you live off while waiting for the reopening of clubs, festivals and other alternative events?

    I received some support from the canton, taught and worked on various smaller projects. I also had a little on the side, since I've been self-employed for a while and it's a little easier on the nerves if you build up a little cushion.

    Do you think people will want to come back to clubs and festivals?

    Yes, absolutely. I think this withdrawal experience made everyone a little more aware of how important these shared moments are for us as human beings. It just feels different to listen to a track with two or three friends in the living room than in a room full of people you don't all know, but with whom you are connected through the common denominator of music. When the air is so full of emotion that you can almost cut it and the shared feelings multiply your own. I don't know in which direction the scene will develop, also due to the pandemic.But I am sure that it will continue.

    Music should soon be starting again in small venues, open-air stages. What do you think your summer is going to look like?

    My calendar fills up continuously. I am very excited about this summer and look forward to every gig like a little kid. I already have bookings until October, but who knows how it will all go. I'm trying to soak up all the community experiences and to be very much in the moment.The division of our society has only really become visible through the pandemic and I think we need it very much to remember our commonalities again. Music helps with that. Maybe, there will be a little bit more love and the joy of rediscovering the feeling of togetherness on the dance floors this summer.